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Le come back !
21 juillet 2014

Le jour où vous vous rendez compte que votre vie était dans votre poche...

C'était un samedi. Un samedi, comme un autre samedi : des boutiques, beaucoup de monde. Je marche, comme un autre samedi, puisqu'on est samedi, sans penser à rien d'autre que des pensées du samedi. Ce que je vais faire le soir, ce que j'ai fait hier soir. Ce que je ferai demain soir. Parce qu'un samedi, on pense beaucoup au soir : me demandez pas pourquoi on ne pense pas au lundi matin, j'en sais rien. J'ai le sentiment qu'une douce mélodie en est la cause, mais rien de sûr : faudrait demander tiens. 

Donc ce samedi, comme un autre samedi, j'étais là sans être là ; mais cette fois, j'aurais mieux fait d'être bien là ! Un métro, une bousculade, et pouf, le précieux sésame, ce fameux petit rectangle en cuir, auquel on ne pense jamais - sauf quand on ne l'a plus. Hé bien, là, je ne l'avais plus. Il s'était fait la malle, il en avait marre, il s'était cassé, il avait dit "ciao, byebye, adios, je veux ma liberté!" : mais moi je suis quoi sans toi ?! Hého, espèce d'égoïste, t'as pensé à ce que je ferai sans toi ?! Y'a pas à dire, y pensent qu'à eux ceux-là. Oui, j'emploie le pluriel parce qu'ils sont pleins là-dedans : la vitale, l'identité, la CAF(teuse), la bancaire... Et j'en passe. Je les imagine, en train de pouffer: haha, on l'a bien eu celle là !! 10 ans qu'elle nous bouffe la vie, nous traîne partout, sous 40° et une humidité à crever, sous la pluie, dans le vent et dans la neige... La dernière fois, j'ai même senti des petits cailloux me rouler dans le dos... OUI, elle était à la plage ! Et on avait même pas droit de bronzer un peu ! Ah, on a bien fait de l'abandonner, à nous la liberté, d'autres mains, d'autres chemins, son sud, on en pouvait plus... Nous, on veut aller à Dunkerque !! Mais elle ne nous a jamais écouté, elle n'a jamais tourné les yeux vers nous que pour nous utiliser... Ahhh bon débarras ! 

Voilà, une révolution, une toute petite révolution, de quelques cartes, qui dure à peine 5 secondes et me voilà, devenue Louis XVI. Hé,me regardez pas comme ça, ils m'ont jamais dit qu'ils avaient faim ! Et je n'avais même pas une Marie-Antoinette à combler... Mais bon, la révolution du portefeuille, vous ne vous y attendez rarement, faut dire qu'ils sont pas très bruyants. 

Donc me voilà face à quelque chose de nouveau, mais cette fois c'est moi qui ne doit pas faire de faux pas : je suis une Louis XVI des temps modernes, un funambule qui s'il tombe de son fil, devra tout recommencer du début. Je vous jure, c'est stressant. J'ai le vertige. Mamaaaann, je veux plus aller au cirque ! Oui,mais voilà, ma fille, fallait y penser avant, donner à manger à son peuple, lui parler, le comprendre. 

Pfffiu, personne pour me comprendre, quel monde de brutes. Revenons à ma guillotine : j'ai de la chance, elle n'est pas mortelle. C'est un peu comme une guillotine en plume. Mais 1kg de plumes c'est lourd. Donc ma guillotine, elle s'appelle la CAF(teuse) la préfé(rerait autre chose), la mai(rions un petit coup)! Ils m'en veulent pas en plus, c'est moi qui vais les déranger avec mes histoires de révolutions. Faut déjà qu'ils y comprennent quelque chose : c'est pas tous les 4 matins qu'une carte bleue fait alliance avec une carte vitale. Et l'identité, oulalalaaaa, du jamais vu ! Elle n'est pas commode celle là. Elle se croit tout permis, au-dessus des autres, la plus importante parce que sans elle, on n'a plus vraiment de nom. Vraiment, des fois, faudrait la faire tomber de son égo ! Hm, en fait, pas sûr qu'ils me croient... Je suis sûre que parmi eux y'en a même qui ont instauré la démocratie. Hm, c'est sûr, ils me croiront pas, je vais leur dire autre chose... Mais quoi ? 

Et puis, la prochaine fois, je le jure, j'irai à Dunkerque. Et je dirai à l'identité que c'est pas elle la plus importante. Je suis sûre qu'elle leur a monté la tête avec ses folies de grandeur ! C'est elle qui a dû mener la bataille ! Non non, la prochaine fois, je le promets, je lui fermerai son clapet. Je prendrai mon passeport. 

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Commentaires
M
Drôlement bien raconté, tu as toujours autant de talent à exploiter! Mam
M
Bon courage, je compatis ....
Le come back !
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